Put***, 10 ans !!!!
Et ouais ! N'en déplaise aux mauvaises langues, aux grincheux de tous poils, aux defaitistes et autres boulets voulant tout et tout de suite sans jamais se bouger le cul... la FFMC 54 a dix ans !
Dix ans de présence pour le bien de tous !
Dix ans de lutte, soutenue par un contingent de fidèles adhérents !!
Dix ans de travail, de temps et d'énergie offerts par une poignée de militants !!!
Dix ans à jouer le grain de sable dans la grande machine maniaco-répressive.
Dix ans à gêner les techno-apôtres de l'asphalte aseptisée voulant nous éradiquer du paysage routier.
Dix ans à casser les pieds des politichiens politocards qui ne savent que chier dans nos bottes full gortex.
C'est bon comme ça ou il faut vous le chanter ?
La FFMC 54 a dix ans... et si tu me crois pas, tu vas voir ta gueule à la récré !!!
Y'a pas à tortiller du derche pour étroner droit : 10 ans ça se fête. Et se contenter d'un simple gueuleton entre aminches façon club de footeux vétérans, c'est pas exactement le style de la maison.
Alors on a donné dans le grandiose, le mémorable sans verser dans le chichiteux ni le solennel. C'était simple mais néanmoins remarquable.
Faut dire que, pour une telle occasion, il faut quelque chose qui en jette, qui a de la gueule.
Et des gueules, il y en a eu samedi dernier.
De la bonne petite gueule...
... jusqu'à la gueule plus bourrue qui sent le W40 et la graisse de chaine.
Et encore, je vous passe les portraits pris en fin de soirée quand, l'alcool et la fatigue aidant, des visages déjà peu reluisants au naturel se mutaient en faces hagardes.
Mais revenons à nos moutons... en l'occurence, un sanglier, victime expiatoire de la voracité motarde.
Au programme de la fête des 10 ans, un rallye, une remise des prix, une assemblée générale, et une bonne bouffe.
Le rallye.
Le principe est simple : les participants doivent suivre un road-book qui les conduit en différents endroits où leur sont posées des questions. Mieux ils répondent, plus ils ont de points.
Oui, je sais, c'est basique comme règle... mais c'est rien à côté du très faible niveau des questions (à croire qu'il fallait appeler un numéro surtaxé pour répondre). Ce qui n'a pas empêché certains concurrents, paniqués à l'idée de passer pour des branquignoles, de s'adonner à des révisions intenses.
Comme on voulait que chaque participant se souvienne de ce jour-là, tous ont dû rouler à une allure "sarko-approuved". Si ça c'est pas colossal : obliger une vingtaine de motards à se traîner comme des lopettes ! Sûr qu'il garderont en mémoire le seul jour de leur vie où ils se sont fait chier comme des rats morts au guidon de leur bécane.
Perso, tout ce que je retiens du rallye, c'est :
1) Des regards où se mêlaient incompréhension, peur et désespoir au moment de répondre aux questions.
2) Des regards et des visages captivants
3) La seule possibilité de la journée de prendre des photos de motards sur leurs machines.
Seule possibilité, oui. Car pour le restant, ça va être : assis sur la chaise, debout à côté de la moto ou allongé sous la table. Mais plus aucune occasion de voir des motards en selle... sauf, bien sûr, les deux crétins habituels en train de faire les cons :
Au fait, vous savez qui a gagné le rallye ? On va pas donner de noms, c'est pas notre genre de débiner... mais on va quand même balancer les photos.
La remise de prix.
Dix ans, ça laisse le temps de croiser un paquet de cons qui raisonnent avec des clichés ou bien de ces charmants représentants de l'Etat, guère plus malins, qui ne saurait dévier de la ligne ministérielle pour cause de code préfectoral généreusement enfoncé dans le fondement.
Mais, dix ans, ça laisse aussi le temps d'apprécier des décideurs, hommes et femmes ouverts représentant des institutions avec lesquelles il fait bon travailler et collaborer... au service de la cause motarde.
Alors, pour remercier ces derniers, deux Motards d'Or ont été remis. Le premier à été reçu par René Mangin, représentant le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle qui a lancé un plan de doublement des glissières de sécurité. Le second prix est allé à Louis Kohler, ancien Mr Moto qui a donné à cette fonction ses lettres de noblesse au niveau départemental (et qui nous a lâchement abandonné pour aller faire le kéké dans le Sud sur sa BMW).
L'assemblée générale.
Là, promis, je fais bref.
Comme toute AG, il y a des gens qui causent et d'autres qui écoutent.
Le coordonnateur fait son numéro, le trésorier fait son bilan, et le public fait sa sieste en attendant l'apéro.
La bonne bouffe.
Ce fut phénoménale, délicieux, convivial. en un mot : PARFAIT !!!
OK, avant de passer à table, il nous a fallu attendre un peu. Mais deux heures, c'est presque rien... surtout quand on a un verre de paf dans les pognes pour faire patienter. Pis ça laisse le temps de discuter entre amis.
Avant de passer à table, nous devons rendre hommage aux deux "chefs" du jours. Il est vrai qu'ils ne donnent pas dans la mignardise élaborée ni dans le consommé de caviar aux petits légumes de printemps. Leur truc, c'est plutôt le copieux et le bourratif. Le tout à grand coup de barbaque rôtie. A tel point que certaines dames les appellent : les maîtres braiseurs.
Présentons donc les deux psychopathes de service : Guy, l'équarisseur des bois, l'empaleur fou de petit poulets dodus...
... et Jean-Mi, le dépeceur lorrain, le saigneur des sangliers.
N'oublions pas leur nouvelle recrue, un petit esclave meusien qui, dit-on, est promis à un grand avenir dans les soutes de la FFMC 54 : Benoît le "broutard".
Les présentations étant faites, il était temps de se baffrer, de se goinfrer et de s'en faire baigner les dents du fond.
Rien à dire d'autre. Ce fut festif et pantagruélique. Le panard quoi. La meilleure façon de fêter ses dix ans.
Et pour les dix prochaines années ?
Déjà, on est bien décidé à continuer à emmerder tout ceux qui pensent qu'un monde sans moto est plus beau. F*** Off ! On y est, on y reste. Toujours plus nombreux !
Ensuite, on sera toujours plus solidaires, épaule contre épaule, main dans la main, car notre survie passe par l'union. Dans une société individualiste, le repli sur soi est un luxe que les minorités ne peuvent pas se payer.
La FFMC 54 a dix ans. Elle resigne pour dix autres années.
N'en déplaise aux mauvaises langues, aux grincheux de tous poils, aux
defaitistes et autres boulets voulant tout et tout de suite sans jamais
se bouger le cul... on sera toujours là pour leur donner mauvaise conscience de ne pas rejoindre le combat.
United we stand ! Divided we fall !!